Santé

Est-ce qu’un examen médical est effectué avant et après l’arrivée du DPI dans la structure d’accueil ?

Oui. Chaque nouvel arrivant est soumis à un examen médical obligatoire par le service médical de la Cellule Santé des Demandeurs de protection internationale (DPI) de la Direction de la santé.

D’une part, il s’agit d’assurer un accueil médico-social et psychologique adéquat pour chaque demandeur de protection internationale (DPI) accueilli et de dépister d’éventuelles maladies ou troubles psychologiques ; il s’agit aussi de remplir une mission de santé publique en réduisant à un minimum le risque d’importation de maladies infectieuses.

Les DPI sont convoqués au Centre médico-social (2, rue George C. Marshall ; L-2181 Luxembourg) pour l’examen médical qui doit avoir lieu au plus tard 6 semaines après leur arrivée. En collaboration avec la Ligue médico-­sociale, il est procédé au dépistage de problèmes sanitaires. Actuellement, le contrôle sanitaire consiste en un examen médical général, une radiographie des poumons pour dépister la tuberculose et une prise de sang pour les adultes.

Les enfants en-dessous de 13 ans auront un test à la tuberculine (injection sous la peau). Une coproculture Entérovirus (Wild Polio Virus) est également réalisée pour les enfants en dessous de 13 ans des pays suivants : Afghanistan, Nigéria, Pakistan, RD Congo, Syrie et Somalie. En plus, une vaccination est offerte aux DPI (adultes et adolescents à partir de 13 ans) ; pour les enfants un transmis du calendrier vaccinal est donné aux parents pour le médecin-pédiatre.

Durant la crise sanitaire, les DPI nouvellement arrivés au Grand-Duché sont soumis à un test COVID-19 et hébergés, jusqu'à confirmation d'un résultat négatif, dans une structure provisoire de dépistage COVID-19 (le Dispositif primo-accueil, DPA).

Un DPI est-il affilié dès son arrivée à la CNS ?

Dès l’ouverture d’une demande de protection internationale, chaque DPI contracte une assurance maladie volontaire auprès de la Caisse Nationale de Santé (CNS) par l’intermédiaire de l’Office national de l'accueil (ONA) qui payera la cotisation mensuelle pendant toute la durée de la procédure de protection internationale.

Etant donné qu’il y a une période de stage de 3 mois, tout DPI bénéficie pendant cette durée d’une aide médicale moyennant des bons de prise en charge établis par Cellule Santé des Demandeurs de protection internationale (DPI). Pendant cette période et en cas d’urgence les hôpitaux, les médecins traitants et les pharmacies envoient les factures médicales ensemble avec un document attestant l'urgence médicale à l’ONA. L’aide médicale comprend la prise en charge des frais résultant de consultations chez des médecins généralistes et spécialistes, frais d’hospitalisation et traitement chirurgical, frais de pharmacie et autres prescriptions médicales. Dans le cas de maladie chronique ou de longue durée, la Cellule Santé des Demandeurs de protection internationale (DPI) peut accorder des aides particulières.

A partir du moment où l’affiliation à la CNS est effective, le DPI doit régler ses propres factures médicales et payer ses médicaments à la pharmacie. Pour aider les DPI à mieux faire face aux dépenses médicales, l’ONA prend en charge la part du tiers payant moyennant un fonds de roulement mis à disposition des DPI.

L’ONA ne prend pas en compte des frais liés à des rendez-­vous non observés, la participation personnelle aux lunettes pour les adultes ou les frais d’orthodontie. Si une hospitalisation est nécessaire, le DPI doit informer l’assistant(e) social(e) de l’ONA au préalable, sauf en cas d’urgence. Si le DPI habite dans une structure gérée par un gestionnaire conventionné, il doit notifier le gestionnaire sur place.

Est-ce que les DPI peuvent demander la présence d’un interprète lors d’une consultation médicale ?

En cas de besoin, un DPI nouvellement arrivé peut demander la présence d’un interprète lors d’une consultation médicale. La demande doit être adressée au préalable à un(e) assistant(e) social(e) de l’Office national de l'accueil (ONA). S’il s’agit d’une structure gérée par un gestionnaire conventionné, la demande est directement adressée à celui-ci. En principe, les hôpitaux disposent de leur propre service d’interprétariat.

Est-ce que le DPI peut s’adresser à un prestataire de soins de son choix ?

Oui, comme tout autre résidant, un DPI a le libre choix de son médecin (sauf en période de stage CNS, voir question suivante).

Quoi faire si un DPI a besoin d’un médecin ?

Les DPI en période de stage CNS (3 premiers mois) peuvent s’adresser aux médecins-généralistes qui assurent des consultations 3 fois par semaine dans les locaux de la Maison médicale Luxembourg en présence d’interprètes.

Ces consultations ont lieu lundi, mardi et jeudi de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00, à la Maison médicale (23, Val Fleuri ; L-1526 Luxembourg).

Les DPI qui vivent au Centre primo-accueil (CPA) ou dans les autres structures d'hébergement peuvent se rendre à ces consultations. Au besoin, le médecin délégué les transférera chez un spécialiste.

Quoi faire en cas d’urgence médicale ?

En cas d’urgence médicale, les DPI peuvent se rendre dans un hôpital ou appeler une ambulance sans que cela nécessite une autorisation préalable de l’Office national de l'accueil (ONA).

Pour assurer une prise en charge des frais d’hospitalisation, il est important d’informer l’assistant(e) social(e) de l’ONA le plus vite possible.

Comment se déroule l’accompagnement psychologique/psychiatrique des DPI ?

Outre les soins médicaux, les DPI ont également droit à un accompagnement psychologique/psychiatrique. Une équipe médico-psychologique de l’Inspection Sanitaire organise et encadre cette activité.

De plus en plus, les foyers des DPI disposent de personnel encadrant (équipe multidisciplinaire composée d’assistants sociaux, de psychologues, d’éducateurs) qui sont en charge notamment de détecter les personnes vulnérables et de mettre en place un suivi médical si nécessaire. Le personnel encadrant est sensibilisé à la reconnaissance précoce des vulnérabilités (troubles psychologiques et/ou psychiatriques en particulier).

Les DPI qui en ont besoin sont orientés vers les services existants: Centre de Santé Mentale et CHNP Ettelbrück (permanences arabophones), etc.

Qu’est-ce qui change après l’obtention du statut de réfugié ou le rejet de la demande ?

A partir du moment où une personne se voit accorder le statut de réfugié ou le statut de protection subsidiaire, le suivi social est assuré par l’Office social du lieu de résidence de la personne.

Pour favoriser l’intégration des BPI, les Offices sociaux sont soutenus par deux services, conventionnés par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, à savoir le LISKO et le LogIS (voir rubrique « Encadrement de bénéficiaires de protection internationale »).

L’assistant(e) social(e) de l’Office national de l'accueil (ONA) collabore avec l’assistant(e) social(e) de l’Office social pendant la période que le BPI est hébergé dans une structure d’accueil étatique.

Les frais d’affiliation à la Caisse Nationale de Santé (CNS) des personnes bénéficiaires du statut de réfugié ou de protection subsidiaire sont pris en charge par le Fonds national de solidarité (FNS).

Les déboutés de la procédure de protection internationale doivent se présenter une fois par mois à l’ONA pour renouveler leur affiliation à la CNS. Si ce délai n’est pas respecté, l’affiliation à la CNS peut être interrompue.

A qui s’adresser pour obtenir des informations complémentaires ?

Examen médical et permanences médicales aux structures d’accueil pour réfugiés :

Direction de la santé
Cellule Santé des Demandeurs de Protection Internationale (DPI)
1G, Route de Trèves
L-2632 Luxembourg

 

Affiliation à la CNS :

Office national de l’accueil (ONA)
Section Guidance et Allocations
5, rue Carlo Hemmer
L-1734 Luxembourg
Tél. : (+352) 247-75754